16/ L’humanité s’est toujours attachée à tourner l’histoire au profit des conceptions qu’elle voulait faire intégrer aux masses.
- Merlin ? Le Merlin des traditions de la Bretagne celtique ?
- Oui, si l’on veut. Je suis en effet celui dont ces traditions parlent, même si mon existence parmi les humains correspond à des réminiscences de traditions bien plus anciennes.
C’est pour cela que tu es avec moi aujourd’hui. Je veux que tu sois dès à présent introduit à la source de toutes ces affabulations que les humains ont construites au fur et à mesure du temps sur ma personne.
Comme tu le sais peut-être, l’humanité s’est toujours attachée à tourner l’histoire au profit des conceptions qu’elle voulait faire intégrer aux masses. C’est ainsi que je suis devenu Merlin l’enchanteur, un être qui n’a jamais existé, sinon dans les contes de certains soi-disants sages.
Je suis Merlin, en effet. Un Merlin qui existe depuis la nuit des temps, alors même que la Terre ne pouvait encore abriter aucune espèce vivante en son sein. J’appartiens à ce qu’on appelle la Constellation des Consciences Primordiales de la planète Terre. Une Constellation qui est en fait la robe d’étoiles de Conscience dont la Terre s’est naturellement dotée lorsqu’elle a décidé de se manifester en l’Univers.
Si tu veux le concevoir autrement, cette Constellation regroupe l’ensemble des Consciences Primordiales dont le Tout se manifeste en chacune des entités vivant sur cette planète. Chaque roche, chaque plante, chaque être animé est composé d’une parcelle de chacune d’entre nous. Nous sommes un peu les différents éléments psycho-vibratoires qui constituent chaque élément de l’évolution terrestre.
Nous sommes une multitude bien définie, au nombre de 108. Chacune de nous a, à un moment où à un autre, choisi de s’incarner dans l’humanité afin d’imprégner vos consciences de ce que nous sommes et préconisons pour que l’Evolution se fasse au mieux entre toutes les espèces sur cette planète.
De cette manière, je me suis effectivement incarné voilà bien longtemps, en des temps et civilisations qui ne figurent plus sur aucun des historiques qui sont encore en votre connaissance.
Il fut un temps où la terre de Bretagne était encore attachée à la mère de ce qui s’appelle aujourd’hui l’Angleterre. En ce temps lointain régnait dans ce grand territoire un peuple dont la fonction première était d’harmoniser la surface terrestre afin que la Vie puisse s’y émanciper au mieux pour l’évolution de ses progénitures terrestres. Un peuple qui, habitué à percevoir l’ensemble de son environnement existentiel, était complètement dévoué à la tâche qui lui incombait.
- La tâche qui lui incombait ?
- Oui, parfaitement.
Avant que certains de vos ancêtres ne décident de prendre par eux-mêmes le cycle de leur évolution, l’ensemble de l’humanité était complètement régie par les différentes Consciences et Eléments qui composent la planète.
Comme les êtres humains avaient une conscience omniprésente de l’univers dans lequel ils évoluaient, étaient-ils constamment en étroite communion avec ce qui leur apportait l’existence. Ainsi composaient-ils en fonction de ce que ce tout qui leur était si proche nécessitait.
A cette époque lointaine où la Terre ne cessait de se secouer en tous sens afin de progressivement trouver la place que son évolution nécessitait, il était primordial qu’un quelconque équilibre soit manifesté à la surface afin que nous puissions y évoluer correctement. C’est ainsi que les êtres naturels nous éduquèrent aux différentes manières d’interagir dans l’environnement vivant afin de le domestiquer, de le rendre plus apte à l’épanouissement de l’humain, lequel nécessite avant toute chose confort et sérénité. Ce que tu vois aujourd’hui des différents menhirs et dolmens sont les vestiges d’une certaine partie de ce que nous avions jadis mis en place. Comprends-tu l’étendue de ce que je te raconte ?
- Si je comprends bien, nos lointains ancêtres percevaient la multitude qui nous environne de la même manière que nous percevons aujourd’hui les choses manifestées ?
- Tout à fait, et cela de manière toute simple.
Ce troisième œil dont tant de traditions parlent encore actuellement est le siège de ce que j’appelle la vision vitale. Ce centre psycho-vibratoire est en fait l’œil subtil de ton Être intérieur.
C’est parce que l’humanité jouissait en notre territoire d’une liberté totale d’être que l’énergie vitale qui l’animait irriguait naturellement cette vision subtile. Au fur et à mesure des temps et des diverses civilisations qui sont venues recouvrir ce que nous avions semé, les êtres humains furent progressivement plongés dans nombre de conceptions et aprioris qui les coupèrent de cette Vie qui siège en eux. Perdant de leur légèreté d’être, ils devinrent d’une densité interne telle que seuls les aspects denses de leur enveloppe corporelle pouvaient encore s’exprimer.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, seuls vos yeux vous permettent encore de voir … mais de ne voir que ce qui correspond à leur monde d’appréhension, lequel n’est que reflet de la lumière ambiante sur les choses denses.